Encyclopédie

L’encyclopédie, au sens moderne du terme,  est née au 18ème siècle. Son but est de présenter au public, en un seul livre (même si les différents tomes en sont nombreux) la totalité du savoir conquis par les hommes, en le rendant accessible, dans tous les domaines, aux non-spécialistes.

 

 

Comment organiser une telle somme de savoirs ? La présentation doit-elle être thématique, par discipline ou simplement alphabétique ? A quoi tout cela peut-il bien servir ? Que signifie ce genre livresque à l’heure de l’informatique ?

 


Histoire de l’encyclopédie en France


La première entreprise fut celle de Diderot (1751-1765). Elle s’inspire du travail du britannique Chambers. Son originalité essentielle réside dans son caractère polémique, pour défendre les idées de progrès, de foi en la raison,  d’évolution cumulative des savoirs et de formation des citoyens.

 

Au 19ème siècle on conserve l’idée de somme des connaissances, en y intégrant les découvertes techniques et scientifiques de l’ère industrielle, mais on refuse l’aspect polémique. Pierre Larousse dans la présentation de son grand dictionnaire universel du 19ème siècle, affirme que l’œuvre comprendra « tout ce qui a été dit, écrit, imaginé, découvert, inventé » mais précise qu’il n’admet pas « la prétention de mettre le monde sens dessus dessous ».

 

Au 20ème siècle, l’évolution conduit à se méfier de plus en plus de la notion d’inventaire des connaissances. On lui substitue celle de problématique : les auteurs des articles ne renoncent pas à leurs partis pris, tout en faisant objectivement état des controverses actuelles.

 

Un problème constant : l’organisation


Non seulement le matériau à organiser est énorme, mais les connaissa,nces s’enchaînent les unes aux autres, provoquant des recoupements difficiles à gérer. Le classement alphabétique a le mérite de permettre une consultation ponctuelle rapide et l’organisation par le lecteur de son propre cheminement. Mais son caractère arbitraire a suscité des recherches dans deux autres directions :

 

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La première est celle d’une organisation selon les disciplines, mais qui fait courir le risque d’une systématisation abusive, et qui ne rend pas compte des diverses approches possibles d’un même phénomène.

 

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D’où le choix de l’organisation thématique : les thèmes restent présentés sous l’ordre alphabétique, mais sont en nombre réduit : des systèmes de renvoi et un lexique final permettent de retrouver de nombreux termes qui ne font pas des titres de thèmes.

 

Encyclopédie et informatique


La numérisation permet un extraordinaire gain de  place et permet surtout d’associer des documents audiovisuels au texte. L’hypertexte autorise toutes les formes de renvoi et d’association de notions, ce qui renouvelle la magie des encyclopédies.