Mondialisation

Ce mot décrit  l’entrée dans le commerce mondial de nouveaux pays et de la stratégie de globalisation des firmes multinationales. Ces deux facteurs incitent des Etats à des politiques de compétitivité, dans une logique libérale de déréglementation.

 

 

La prospérité d’un pays passe-t-elle par la mondialisation, malgré ses effets provisoirement négatifs ?  Est-elle la preuve du pouvoir exorbitant des marchés financiers sur les Etats et la vie quotidienne de chacun ? Les enjeux de la mondialisation sont politiques, économiques et aussi culturels.

 

 

La logique économique

 

Après l’effondrement du communisme, la mondialisation traduit la volonté des entreprises transnationales, relayée par les dirigeants des pays industrialisés, d’étendre leur intervention à tous les continents. Pour ses partisans, cette » globalisation » inévitable oblige les pays industrialisés à déréglementer le travail et les salaires, à délocaliser des entreprises pour assumer la concurrence généralisée. La logique économique capitaliste doit l’emporter sur les autres et les impératifs du marché bousculent l’emploi, les traditions de protection sociale et de service public et remettent en cause la souveraineté des Etats.

 

Un déplacement de la richesse

 

Les partisans de la mondialisation soulignent l’essor économique engendré par le transfert des capitaux des pays riches vers les pays pauvres, qui accèdent alors au développement, en même temps que de nouveaux marchés se créent pour les produits des pays riches. Mais le phénomène est loin d’être homogène et de vastes régions du monde (Afrique, Amérique du sud) restent à l’écart des investissements privés. Les adversaires de la mondialisation observent que ce rééquilibrage des richesses dans le monde s’accompagne d’une paupérisation croissante d’une partie de la population des pays riches.

 

Un phénomène à relativiser

Pour certains, le développement colonialiste du 19ème siècle, le financement des canaux de Suez et de Panama, du Transsiberien, la prospection pétrolière à travers le monde ont jeté les bases d’un formidable développement économique et prouvent qu’il faut savoir attendre les bénéfices de la mondialisation Ils estiment que les progrès techniques détruisent plus d’emplois que la concurrence étrangère, et que pour l’essentiel, la mondialisation se fait au profit des pays riches. Ceux-ci doivent savoir l’accompagner d’un effort de formation à de nouveaux métiers dans les services, qui remplacent peu à peu les emplois perdus dans l’industrie.

 

Mondialisation et uniformisation

 

La liberté des échanges profite aux plus forts, y compris dans les productions intellectuelles et culturelles. Le risque d’une uniformisation des cultures, accélérée par les technologies de l’audio-visuel et de la communication est réel, que seules peuvent réduire des politiques volontaires.