Vieillesse

C’est la dernière étape de la vie, qui succède à jeunesse et maturité. Elle se caractérise par un ralentissement progressif des fonctions et des activités, un affaiblissement des forces et des facultés.

 

Quand commence la vieillesse ? Ne correspond-elle pas plutôt à une évolution physique et mentale ? Se définit-elle de la m^me façon pour tous ?

 

L’ambiguïté de la retraite

Les progrès de la médecine et de la qualité de vie ont allongé considérablement la période pendant laquelle on est en bonne santé. On en vient d’ailleurs à considérer la retraite comme une récompense après le service du travail, qui rend l’individu à sa vie personnelle. L’âge de la vieillesse coïncide donc de moins en moins avec l’âge de la retraite.

L’affaiblissement

Physiquement l’usure de l’organisme provoque la perte de souplesse des muscles, la diminution de l’acuité visuelle et auditive, un corps qui se voûte, une respiration plus courte. Mentalement, même si les facultés intellectuelles peuvent rester longtemps intactes, des changements affectent le grand âge : les émotions s’émoussent, l’attention se fixe moins bien, l’imagination devient moins créatrice, les associations d’idées plus lentes, la volonté moins grande, la mémoire à court terme déficiente.

A cela s’ajoute, particulièrement aiguë dans nos sociétés qui magnifient le corps juvénile, la conviction que le vieillissement est une laideur : cheveux blancs, rides, tâches sur la peau, relâchement des formes sont considérés comme des atteintes à l’esthétique.

Les inégalités

En fait, le vieillissement n’est pas automatiquement lié à l’âge réel de la personne. Il dépend largement des conditions antérieures d’existence. A 35 ans l’espérance de vie d’un manœuvre est de 8 ans inférieure à celle d’un instituteur ou d’un cadre supérieur. L’inégalité est liée à l’usure physique d’un métier pénible, mais surtout à l’usure psychique de ceux qui ont exercé toute leur vie un métier contraignant, peu gratifiant, peu rémunéré, qui ne leur laissait pas le loisir de pratiquer ni d’imaginer des occupations plus enrichissantes. L’heure de la retraite peut alors accélérer le vieillissement parce qu’elle provoque un sentiment d’inutilité et un vide existentiel difficiles à supporter. Globalement, qu’il s’agisse de la santé, de la relation active à l’entourage familial et social, de l’ouverture personnelle à des activités enrichissantes, les atouts de la vieillesse dépendent largement de ce qu’a été la maturité et de ce qu’on a été capable d’en faire.

Un problème de société

La participation des seniors dans les activités associatives, culturelles, touristiques est déterminante. Leur rôle économique augmente avec leur nombre. La société doit adapter maintenant le système de sécurité sociale au vieillissement général de la population. Organiser et  rendre positive la vieillesse est une nécessité sociale, économique et surtout humaine.