Violence

La violence est l’atteinte portée à une personne ou à un groupe, dans leur intégrité physique ou psychologique, dans leurs biens, dans leur appartenance ethnique, culturelle. La violence nie la liberté et la personnalité d’autrui. Il faut la distinguer de la force, qui suppose maîtrise de soi et volonté : la non-violence est une force !

 

La violence, cette puissance irrationnelle et sauvage, n’est-elle pas la trame de l’histoire ? Si elle s’inscrit dans la nature humaine, n’est-il pas vain de vouloir l’éliminer ? Et d’ailleurs, n’a-t-elle pas un rôle positif dans l’évolution des sociétés ? Utopique serait donc la non-violence ?

 

Nature et formes de la violence

Guerres, révolutions, génocides, ethnocides, tortures, réclusions, camps de travail, , hôpitaux psychiatriques mais aussi exploitation de l’homme par l’homme : sombre et terrible litanie. De nos jours la violence bénéficie des avancées technologiques et est immédiatement diffusée par les médias : la raison la sert.

Des causes naturelles

La lutte pour la vie est peut-être un nécessité, elle permettrait la sélection des forts et la préservation de leur espace vital. Programmée génétiquement, l’agressivité se confondrait avec les pulsions de mort décrites par Freud. L’homme serait aussi un mouton réfugié dans son « en groupe ». en état de frustration et d’angoisse, les membres de « l’en groupe » s’en prennent aux minoritaires.

Des causes socio-économiques

La pénurie des matières premières nécessaires à la vie, la faim ne peuvent qu’exacerber la violence. De même, l’exploitation de l’homme par l’homme et la violence légale du pouvoir établi suscitent forcément les contre-violences. Des causses socio-économiques peuvent expliquer l’actuelle recrudescence de la délinquance gratuite, des viols de femmes et d’enfants, de la violence maritale.

Théorisation de la violence

Selon Machiavel, la violence est un mal nécessaire au service de l’ordre et de la paix sociale. Pour Marx et Engels, seules les violences de la lutte des classes permettront au prolétariat de parvenir à la société sans classes et…sans violence. Le fascisme et le nazisme ont fait de la violence l’arme d’une soi-disant régénération. Ils ont abouti à des dictatures sanguinaires et au génocide.

Perspectives et solutions

L’échec des fascismes et le naufrage des « dictatures du prolétariat » prouvent la force de l’idée des droits de l’homme. De même, les sociétés ont réussi à se donner des lois qui jugulent la violence et les violents, à inventer des formes de sublimation (le sport, le militantisme, l’art), à promouvoir une éducation humaniste. Si la non-violence est hélas ! inopérante devant les barbares, elle est le grand espoir de l’humanité comme pari sur la victoire du dialogue.